Badoo, site de rencontres amicales et amoureuses, c’est plus de 415 millions d’inscrits à travers le monde et une application en bonne place parmi les plus rentables sur l’App Store.
Rejoignez-les, c'est rapide et sans inscription !
Véritable fléau mondial, les faux comptes pullulent sur la toile et profitent notamment des réseaux sociaux pour profiter de la naïveté de certains internautes. Les naïfs certes, mais pas que ! Même les plus aguerris, soucieux de préserver leurs données personnelles et qui contrôlent absolument tout ce qu’ils postent, ne sont pas à l’abri d’une usurpation d’identité. Badoo fait ainsi figure en France de mauvais élève, comme en témoignent les nombreuses plaintes reçues chaque année par la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés).
Les arnaqueurs
Si une personne vous contacte en disant venir d’un pays étranger, qu’elle tombe un peu trop vite à vos pieds, que sa photo vous semble tout droit sortie d’un catalogue de top models, qu’elle ne veuille parler que par sms ou par email et enfin vous demande de l’argent pour une raison plus que douteuse, vous êtes sur le point de vous faire arnaquer. Les sites gratuits tel que Badoo sont de véritables terrains de chasse pour ces scammers (escrocs en anglais argotique), qui tels des loups dans une bergerie, trouveront toujours de nouvelles idées pour vous soutirer de l’argent.
Arnaques aux sms surtaxés, racolage, faux profils qui vous dirigent vers des sites douteux avec numéros surtaxés, … la liste est longue et c’est loin d’être fini. Prenez garde également aux brouteurs (terme d’origine ivoirienne en référence au mouton qui se nourrit sans effort), ces arnaqueurs qui séduisent leur victime, arrivent à les convaincre de se déshabiller (ou autre) devant leur webcam pour ensuite les faire chanter en les menaçant de diffuser la vidéo. Une astuce pour les déceler : les fautes d’orthographe grossières.
Les usurpateurs
Utilisateurs mal intentionnés, blague d’un(e) ami(e) ou tout simplement personnes mal dans leur peau, les profils des usurpateurs sont variés. Grâce aux réseaux sociaux, s’approprier photos et informations personnelles est chose facile. Il n’est donc pas rare qu’au détour d’une recherche sur notre nom, l’on découvre un compte Badoo avec une de nos photos Facebook, précisant qu’on est à la recherche de l’âme sœur entre 25 – 35 ans dans le but de flâner. Autrement dit, on s’est fait catfishé (de la série américaine Catfish : fausse identité).
Ces utilisateurs sont généralement nerveux à l’idée d’une rencontre et trouvent très souvent des excuses pour continuer le dialogue uniquement sur le chat et éviter toute confrontation physique. L’astuce pour les coincer : copiez l’image de l’usurpateur, faites la glisser dans un onglet Google Image et comparez là à vos résultats. Autre solutions : vérifier le compte Facebook ou tout autre réseau social où la personne dit figurer, et analysez la cohérence des posts sur son mur.
Le vol de données par Badoo
Nombreux sont les internautes à exprimer leur colère et leur incompréhension sur les forums au sujet des faux comptes. Pour certains il s’agit d’arnaques ou d’usurpations d’identité, tandis que d’autres se retrouvent enregistrés sur Badoo après avoir cliqué par erreur sur un email venant soi-disant d’un ami voulant reprendre contact, ou une application externe proposée sur des plateformes telle que Facebook. En moins de deux le profil au complet sera aspiré et l’internaute se retrouve fiché de force.
Problème : la société Badoo Trading Limited réside en Angleterre, pays plus que laxiste concernant la sécurité des informations et l’obligation légale de transparence des entreprises sur le web. D’où l’impuissance de la CNIL à agir malgré les nombreuses plaintes pour vol de données et complicité d’escroquerie. Car le site de rencontre n’aurait rien trouvé de mieux que de supprimer les comptes des utilisateurs qui lui signalent une escroquerie (nom du profil à l’appui). Badoo pourrai même être suspecté de recel puisqu’il sert ainsi « d’intermédiaire » à ces faux comptes qui payent pour acquérir plus de visibilité grâce notamment, au système des « supers pouvoirs ».
Les robots
Et oui, même les robots s’y mettent ! Lors d’un test (appelé test de Turing) visant à évaluer l’intelligence artificielle via l’imitation d’une conversation humaine, un robot a réussi à berner 33% d’un jury humain en se faisant passer pour un petit garçon étranger (d’où les fautes d’orthographe). Et là, Badoo n’échappe encore une fois pas à l’arnaque. Il est cependant plus facile de découvrir le pot aux roses grâce à quelques astuces.
Souvent, c’est le robot qui engage la conversation (mais n’en faites pas une généralité), son temps de réponse est relativement rapide surtout lorsqu’il s’agit d’écrire tout un paragraphe et autant dire que le second degré il ne connaît pas. Très facilement surpris, Mr. Robot n’a pas d’antécédents Facebook, Instagram, ou autre réseau social et niera en bloc être un être mécanique. Une photo un peu trop belle pour être une personne lambda, un côté beau parleur et des liens envoyés presque à la chaîne, autant d’indices qui devraient vous alerter sur l’identité de votre correspondant à l’autre bout du clavier.
Véritable mastodonte sur le marché des sites de rencontre, Badoo ne semble pas s’inquiéter outre mesure d’héberger scammers, brouteurs et voleurs sur sa plateforme. Profiter sereinement du réseau social et des autres plateformes en général devient de plus en plus difficile. Malgré tout, certains utilisateurs réussissent à éviter toutes ces magouilles scabreuses et parviennent même à leur fin en trouvant leur âme sœur, preuve qu’il y a encore du bon sur Badoo.
Lire aussi :